L’usine à gaz de Saint-Gilles-Croix-de-Vie fait place à une résidence de 56 logements
Fin mai, la première pierre de la résidence Opale était officiellement posée par François Blanchet, maire de Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Là où se dressait une friche industrielle inoccupée depuis 2011, un ensemble de logements respectueux de l’environnement verra bientôt le jour. Après six mois de travaux de dépollution, le chantier de construction est désormais lancé. Les premiers habitants emménageront à partir de la rentrée 2026.
Un site rare, en cœur de ville
Comme souvent pour les anciennes usines à gaz, le site bénéficie d’un emplacement de choix : en plein centre-ville, à deux pas du port de plaisance et de toutes les commodités. Ce terrain de 3 600 m², qui fut d’abord dédié à la production de gaz pour l’éclairage public, a ensuite accueilli les bureaux d’EDF avant sa fermeture définitive en 2011. Depuis lors, le site était resté à l’abandon, investi uniquement par les goélands.
Le lieu s’annonce parfait pour accueillir des appartements et développer ainsi l’offre immobilière de la ville, notamment en résidence principale avec une partie de logements en BRS. Une bonne nouvelle pour les Gillocruciens, dans une ville qui compte près de 48% de résidences secondaires.
Une dépollution dans les règles de l’art
Avant de poser la moindre fondation, il a fallu dépolluer en profondeur un site marqué par des décennies d’activité industrielle. L’immeuble de bureaux existant a d’abord été désamianté, puis démoli. Les ingénieurs ont également identifié huit foyers de pollution liés à des cuves enterrées, notamment des résidus d’hydrocarbures, vestiges de la fabrication du gaz de ville.
Pas moins de 4 300 tonnes de matériaux ont été évacués et 1 300 m³ de terres traitées. Le terrain étant situé en zone dense, tout a été mis en place pour limiter les nuisances sonores ou olfactives et garantir l’innocuité du chantier sur les riverains. Par exemple, un canon de brumisation a permis de limiter l’envol des poussières. Les terres polluées ont été bâchées avant évacuation pour éviter toute dispersion en cas d’événement climatique. Le coût total des travaux de dépollution représente 1,5 million d’euros.
Un programme exemplaire en matière environnementale
Une fois purgé de ses polluants, le site a pu laisser place à un projet ambitieux, conçu pour répondre aux impératifs environnementaux d’aujourd’hui. Là où le sol était artificialisé à 99 %, seuls 38 % resteront imperméabilisés à terme.
La résidence Opale sera construite avec des matériaux à faible empreinte carbone, fournis et mis en œuvre par des entreprises locales. Elle respectera les standards du label Biodiversity, favorable au développement de la faune et la flore locales. Les toitures seront végétalisées, non seulement pour améliorer l’isolation thermique, mais aussi pour offrir un supplément de verdure au quartier. Un système innovant de récupération d’eau de pluie, directement depuis ces toitures, permettra d’assurer leur irrigation, un procédé rare en France.
La reconversion de l’usine à gaz de Saint-Gilles-Croix-de-Vie en résidence principale illustre parfaitement notre mission :
- Dépolluer une friche et la rendre à la ville
- Désartificialiser, renaturer et construire durablement
- Créer un programme immobilier adapté aux enjeux de la collectivité
On peut d’ores et déjà parler de contrat rempli puisque 70% du programme sont déjà réservés. Retrouvez la résidence en détails sur le site de Brownfields